Synoptique :
Dix histoires sont tissées ensemble par leur thème commun de la nuit d'Halloween dans une banlieue américaine, où les goules, lutins, les étrangers et les assassins de hache apparaissent pour une nuit seulement pour terroriser les résidents sans méfiance.
Film de Paul Solet, John Skipp, Ryan Schifrin, Dave Parker, Mike Mendez, Lucky McKee, Neil Marshall et Andrew Kasch · 1 h 37 min · 16 octobre 2015 (États-Unis)
1 - Sweet Tooth – David Parker :
Deux adolescents effraient un enfant en lui racontant l’histoire d’un maniaque avide de sucreries… qui massacre ceux qui ne lui laissent pas d’offrandes lors de la nuit d’Halloween.
Entre conte horrifique et monstruosités trash, Sweet Tooth est une oeuvre équilibrée et maîtrisée de bout en bout. Teinté d’humour noir, ce segment provoque l’effroi tout en suscitant des plaisirs sadiques, presque coupables.
2 - The Night Billy Raised Hell – Darren Lynn Bousman :
Influencé par un voisin mystérieux, le jeune Billy profite de sa quête de friandises pour multiplier les troubles à l’ordre public.
Réjouissances et humour grinçant : en dépit de l’apparente innocence du scénario, la violence gratuite dont font preuve les personnages pourrait rendre le court légèrement plus subversif que prévu. Le twist final atténue (malheureusement ?) cette impression, en arrachant malgré tout un dernier sourire.
3 - Trick – Adam Gierasch :
Deux couples d’amis, légèrement stoner sur les bords, se retrouvent pour Halloween. Ils ne s’attendaient sûrement pas à être massacrés par des psychopathes en culottes courtes.
Adam Gierasch signe avec Trick le segment le plus glauque de Tales of Halloween. Idéalement placé en troisième position, il conforte de prime abord le spectateur avant de le plonger dans une spirale infernale. Subissons des vasectomies, ligaturons-nous les trompes : les enfants, c’est des saloperies.
4 - The Weak and the Wicked – Paul Solet :
Un gang de petites brutes, mené par une fillette aussi frêle que vulgaire, a mal choisi sa dernière victime…
Quelques plans hypnotiques pour The Weak and the Wicked, générés par des personnages étonnants – peut-être un peu trop pour être crédibles… Si on reste loin de la foirade totale, le segment ne suscite que péniblement un ersatz de frisson, mais était-ce vraiment son objectif ?
5 - Grim Grinning Ghost – Axelle Carolyn :
Une jeune femme rentre chez elle après une soirée. Elle réalise qu’elle est suivie par une entité mystérieuse… Une émanation moderne de la Dame Blanche ?
Grim Grinning Ghost, où le conte qui a fait sursauter toute une salle en même temps… Axelle Carolyn, sous couvert d’un récit épuré, prouve qu’elle maîtrise les mécanismes de la terreur.
6 Ding Dong – Lucky McKee :
L’histoire d’un couple : Il est un homme bon, couard et affable ; elle est une sorcière à l’instinct maternel prononcé.
Ding Dong est une oeuvre intéressante, pleine d’accès de folie. Jamais effrayante, mélancolique en dépit de bouffissures grotesques, elle rend complexe, malgré ses intentions, l’implication émotionnelle du spectateur.
7 - This Means War – John Skipp & Andrew Kasch :
Deux voisins ont une conception visiblement opposée de la fête d’Halloween. L’un admire l’horreur gothique et les canons de la Hammer, l’autre voue un culte au splatterpunk. Les choses dégénéreront lorsque le second se montrera trop bruyant…
Drôle, efficace et perclus de références, This Means War fait preuve d’un dynamisme hautement appréciable.
8 - Friday the 31st – Mike Mendez :
Une relecture du gimmick de la final girl…. avec des extra-terrestres dedans.
Trick or treat ! Friday the 31st est jouissif, drôle, et princièrement gore.
9 - The Ranson of Rusty Rex – Ryan Schifrin :
Kidnapper le fils de John Landis n’est jamais une bonne idée…
Un conte divertissant qui multiplie les longueurs une fois la première révélation passée…
10 - Bad Seed – Neil Marshall :
Les pérégrinations maléfiques d’une citrouille anthropophage. Mais qu’en pense Joe Dante ?
Ambitieux point d’orgue de cette anthologie, aussi furieux que sanglant. Il serait impensable de gâcher la surprise finale.