Opel Astra C'est en 2009 qu'est apparue cette génération d'Astra, la 4ème depuis 1991. Cette Astra existe actuellement en break, appelé Sports Tourer, ou en berline, comme ici, et dans le courant de l'année arrivera le coupé, qui devrait s'appeler GTC. La ressemblance avec l'Opel Insignia, la familiale de la marque est assez prononcée à l'avant. Mais l'Astra, c'est la compacte d'Opel, rivale des Mégane, C4 et autres Golf. A une petite précision près : elle mesure 4,42 m de long, soit une bonne dizaine de cm supplémentaires par rapport à la moyenne de la catégorie, et même 22 cm de plus que l'actuelle Golf. Plus vraiment compacte, donc, cette Astra... A l'intérieur, la planche de bord arbore un dessin moderne mais on est un peu déçu par la qualité de présentation, en retrait par rapport à des Golf, Peugeot 308 ou Citroën C4. Les plastiques, notamment, sont en cause. En contrepartie, cette Astra offre quelques raffinements originaux comme cet éclairage en dessous de la console centrale, le changement de couleur d'éclairage en fonction du mode de suspension pilotée choisi. La présence même de la suspension pilotée est étonnante à ce niveau de gamme. D'autres équipements sont peu habituels à ce niveau de gamme, comme la lecture des panneaux de limitations de vitesses avec leur répercussion au tableau de bord ou l'avertisseur de changement de file involontaire (inauguré sur la C4 de précédente génération). A l'arrière, autre déception : malgré une longueur plus importante que ses rivales, l'Astra n'offre qu'un espace aux jambes normal, voire légèrement inférieur à celui de ses concurrentes. On se demande presque où sont passés les centimètres extérieurs. C'est un peu mieux dans le coffre avec 351 dm3 de volume sous tablette, même si certaines concurrentes font là encore mieux en étant plus courtes. Sous le capot, l'Astra propose pas moins de 7 motorisations de 95 à 180 ch, dont 4 diesel. Nous disposons du 1.7 CDTI diesel de 125 ch, associé à une boîte à 6 rapports. La boîte automatique n'est disponible qu'avec le moteur 2.0 CDTI 160 en diesel, et avec le 1.4 Turbo en essence. Le problème de cette Astra, c'est qu'avec les centimètres en plus, elle a pris du poids. Elle affiche en effet plus de 1.5 tonne sur la balance, soit de 100 à 200 kg de plus que ses rivales ! Enorme ! Et cela se sent au moment de solliciter l'accélérateur. Une Mégane dCi 130 réclame 2 secondes de moins que les 11.5 s nécessaires à l'Astra pour passer de 0 à 100 km/h. Disons que vous avez plus l'impression d'avoir un moteur d'une centaine de chevaux. En plus, non content d'être à la peine, le moteur se montre rugueux et manque de souplesse à bas régime. Les relances sont à l'avenant, d'autant que les derniers rapports de boîte ont été allongés pour favoriser les consommations. Vous êtes donc appelés à jouer de la boîte plus souvent, et là une bonne surprise vous attend puisque la commande de boîte est très agréable, à la fois rapide, précise, bien guidée y compris en verrouillages. De même, le châssis fait bonne figure surtout avec la suspension pilotée optionnelle dont nous disposons. Le confort est correct, même si le niveau sonore aurait pu être moins élevé. Quant aux consommations, Opel annonce des chiffres très optimistes lors de l'homologation, et des rejets de CO2 permettant d'échapper largement au malus. Mais lors de notre essai, il nous a été difficile de nous en approcher. Encore une fois, pas de mystère, le poids est désigné coupable. Du coup, le positionnement prix très attractif de l'Astra est à relativiser avec le budget à l'utilisation. Mais si vous voulez faire le plein d'équipement en restant dans les limites budgétaires d'une compacte à l'achat, alors l'Astra vous comblera.