Peur sur la ville est un film policier franco-italien écrit et réalisé par Henri Verneuil, sorti en 1975.
Le film met en vedette Jean-Paul Belmondo dans le rôle d'un commissaire de police parisien traquant un tueur en série qui terrorise la capitale. La distribution est complétée par Charles Denner, Adalberto Maria Merli, Lea Massari, ainsi que Rosy Varte et Jean-François Balmer, dont c'est l'un des premiers films.
Tourné au cours de l'automne 1974 le long-métrage, connu pour l'implication de Belmondo dans les cascades, qu'il exécute lui-même, dont celle sur le pont de Bir-Hakeim, sort en avril 1975 et rencontre un énorme succès commercial avec près de quatre millions d'entrées.
Au dix-septième étage de la tour Les Poissons à Courbevoie, Nora Elmer (qui vient juste de perdre son mari) est réveillée par un coup de téléphone anonyme : un personnage mystérieux la menace de mort parce qu'elle a un amant qu'elle a continué à voir même après le décès de son mari. L'inconnu lui annonce qu'il va venir chez elle pour la tuer. Quand un homme sonne par erreur à sa porte, elle prend peur, fait un malaise cardiaque et se tue en tombant du balcon.
Le commissaire Letellier et son adjoint Moissac, de la brigade criminelle, sont chargés de l'enquête. Mais Letellier se désintéresse de l'affaire lorsqu'il apprend que son vieil ennemi, le gangster Marcucci, est de retour en ville. Deux ans plus tôt, Letellier a poursuivi Marcucci après un braquage dans les rues d'Asnières-sur-Seine ; non seulement le gangster a réussi à s'enfuir mais, en plus, un de ses collègues et un passant ont été tués dans la course-poursuite. À cause de ce double échec, Letellier a été viré de la brigade antigang pour être muté à la criminelle, ce qu'il n'a jamais admis.
Letellier est contacté par un homme se faisant appeler Minos, en référence à l'Enfer, le premier tome de la Divine Comédie, de DanteN 1 : il annonce qu'il est responsable de la mort de Nora et qu'il va s'attaquer à toutes les femmes un peu trop libertines. Letellier et Moissac rencontrent plusieurs femmes récemment harcelées au téléphone par des maniaques, dont Hélène Grammont, infirmière dans un hôpital. En interrogeant Hélène, Letellier et Moissac rencontrent Pierre Valdeck, un infirmier borgne.
Minos assassine une autre femme, Germaine Doizon, au nez et à la barbe de Letellier. Celui-ci le poursuit sur les toits et dans les rues de Paris. Pendant la poursuite, Minos perd un objet en verre qui se casse mais Letellier récupère les morceaux. Alors qu'il talonne Minos, Letellier apprend par un de ses collègues que Marcucci est dans le coin : il laisse filer Minos pour aller régler ses comptes avec Marcucci. Poursuivi, ce dernier se réfugie dans le métro. Au cours d'une fusillade dans une rame, Letellier abat enfin Marcucci. Mais dès le lendemain, à cause de Minos, tous les journaux accusent le commissaire d'avoir laissé s'enfuir un tueur en série, pourtant bien plus dangereux, pour aller régler ses comptes avec un gangster.
Désavoué par ses supérieurs, Letellier se retrouve chargé de protéger Hélène Grammont, l'infirmière que Minos a aussi menacée de mort. Toutefois, Hélène est appelée en urgence et doit se rendre à l'hôpital. Letellier l'accompagne jusqu'au hall de l'établissement mais Minos attend Hélène dans son vestiaire et la tue.
Après ce nouvel échec, Letellier est plus motivé que jamais. Le laboratoire lui apprend que l'objet que Minos a perdu et qui s'est cassé est en fait un œil de verre. Letellier comprend enfin que Minos est en fait Pierre Valdeck, l'infirmier borgne. En investissant son appartement, Letellier et Moissac découvrent que Valdeck prévoit de tuer une star du porno appelée Pamela Sweet.
Démasqué, Valdeck se retranche dans l'appartement de cette star et la prend en otage avec toute sa famille. Il menace de les tuer tous et de faire exploser le quartier si les autorités ne répondent pas à ses exigences. Minos entend à la radio le témoignage de sa mère et l'analyse d'un psychiatre sur sa démence, ce qui le rend encore plus agressif. Letellier fait croire à Valdeck que ses conditions sont acceptées. Au petit matin, un hélicoptère fait descendre Letellier avec un harnais jusqu'à l'appartement. Il passe par la fenêtre et saute sur Minos, en continuant à le frapper même après l'avoir assommé ; ses collègues entrent dans l'appartement, sécurisent les otages, et interviennent avant qu'il le tue. Minos, inconscient, est emmené par trois policiers et le commissaire divisionnaire félicite Letellier d'avoir si bien rattrapé ses précédents échecs.